Aucune autre fleur n'a autant été adulée pour sa beauté et son parfum que la rose.
Aëlyn aussi s'enivre du parfum des roses
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait décloseSa robe de pourpre au soleil,A point perdu cette vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au votre pareil.Las ! voyez comme en peu d'espace,Mignonne, elle a dessus la place,Las, las ses beautés laissé choir !O vraiment marâtre Nature,Puisqu'une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que vôtre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à cette fleur, la vieillesseFera ternir votre beauté.
" Odes ", I, 17
Ronsard (1524, Vendômois), XVIème
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